L’Oreillard gris
L’Oreillard gris (Plecotus austriacus) se distingue par ses oreilles très longues, presque aussi grandes que son corps. Ces immenses pavillons auriculaires lui permettent une écoute ultrasonore pour la chasse. Son pelage est gris avec un ventre plus clair. Il fréquente préférentiellement les zones bocagères avec des haies anciennes, les lisières forestières, les vergers et les bâtiments agricoles traditionnels. Il apprécie particulièrement les systèmes où alternent zones ouvertes et espaces boisés. Chasseur nocturne spécialisé, il capture principalement des insectes posés : papillons de nuit, araignées, petits coléoptères. Sa technique de chasse est unique : il repère ses proies à l’aide d’écholocalisation très précise, puis les capture directement sur le feuillage ou le sol.
La reproduction intervient à l’automne. Les femelles forment des colonies de reproduction de 10 à 50 individus, généralement dans des combles, des greniers ou des cavités d’arbres. Une seule jeune chauve-souris est généralement mise bas entre juin et juillet. Menacé par la destruction des habitats (haies, structures bocagères), par l’usage des pesticides et par la rénovation des bâtiments anciens, l’Oreillard représente pourtant un maillon essentiel de la régulation des populations d’insectes dans l’écosystème local. Quant au Grand Murin (Myotis myotis), il est l’un des plus grands chiroptères d’Europe, reconnaissable à son pelage brun clair contrastant avec un ventre presque blanc. Semi-sédentaire, il effectue des déplacements de 10 à 15 km entre ses gîtes d’été et d’hiver. L’hibernation s’étend de fin octobre à fin mars dans des cavités souterraines. Les femelles forment des colonies de 30 à 1000 individus, donnant naissance à un unique jeune sevré à neuf semaines.
Inscrit aux annexes II et IV de la directive Habitats, le Grand Murin bénéficie d’une protection nationale.