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Histoire de la ville

Maisdon-sur-Sèvre, située sur un plateau, est bordée côté ouest, sur plus de 4 km, par la Maine et côté nord, sur environ 2 km, par la Sèvre Nantaise. La superficie de son territoire est de 1 745 ha dont environ 900 ha de vigne, 440 ha de terre et près de 152 ha de bois et taillis.

Jadis, son sous-sol granitique, peu riche, était couvert de landes et plus de la moitié du territoire était improductif. Néanmoins, et depuis longtemps, son sol permet la culture de la vigne dont le vin le Muscadet est des plus appréciés.

Au XVème siècle, Maisdon s’écrivait « Maesdon » et en latin « Maedonum », Donum (dunum) signifie une hauteur, une butte. Le bourg se situe en effet sur une hauteur.

Période historique

Des objets datant de l’époque néolithique ont été trouvés près de la Sèvre : haches, flèches à ailerons et à tranchant droit.

Période gauloise

En traçant la route de Maisdon à Château-Thébaud en 1867, près de la Bimboire, un « Tumulus » de 40 mètres de long a été mis à jour. On y a retrouvé avec des cendres, des débris d’ossements incinérés (ossements humains) et des fragments de poterie (urnes funéraires).

Période féodale

Un prieuré est fondé au XIème siècle ; il est rattaché à l’abbaye de Vertou puis à celle de Saint Jouin de Marnes. D’importantes châtellenies et seigneuries se développent, comme par exemple La Bretesche, Chasseloire, La Cour, Les Roussières, La Bidière, La Guérivière…

XVIème siècle

Maisdon est située sur les Marches du Poitou et comme toute la Bretagne dont elle fait partie, ne devint française qu’après le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII et avec Louis XII ensuite. Maisdon souffrit un peu des guerres de religion.

XVIIème, XVIIIème siècles

Une grande partie du presbytère actuel date probablement du XVIIème siècle ; en effet le blason situé au-dessus de la porte d’entrée principale porte l’inscription 1690.

La Révolution

  • 1791 : Premières émeutes lors de l’arrivée du curé constitutionnel, l’abbé Brelet qui fut chassé quelques mois plus tard par ses paroissiens. Le curé réfractaire, l’abbé Courtais, a réussi à échapper aux « bleus » en se cachant.

  • 10 mars 1793 : Début de l’insurrection, après le décret qui ordonnait, par tirage au sort, la levée de 300 000 hommes. La grande majorité des Maisdonnais a suivi les troupes royalistes et a combattu avec elles. Il existait une division spéciale appelée « Division de Maisdon » sous le commandement de Lyrot de la Patouillère qui dépendait de Bonchamp.

  • Mars-Avril 1794 : Les colonnes infernales mettent Maisdon à feu et à sang en quelques jours. Une grande partie de la population fut massacrée. On a recensé plus de 400 tués sur une population d’environ 2 000 habitants. Plus de 200 maisons furent incendiées ainsi que l’église dont il ne restait que les murs.

XIXème siècle

Pendant la première moitié du XIXème siècle, plusieurs évènements traduisent l’attachement de certains habitants à la monarchie légitimiste.

– Le Comte de Suzannet est enterré dans l’église de Maisdon en présence des officiers « vendéens ».
– La duchesse de Berry passe à Maisdon en 1828, puis en 1832 lors de mouvements légitimistes.
Après la tourmente révolutionnaire, en 1809, le recteur Joseph Courtais procède aux réparations urgentes pour que l’église puisse être rouverte au culte. Entre 1840 et 1860, les transepts et le chœur sont reconstruits.

Le sculpteur Sébastien de Boisheraud est né à la Guérivière à Maisdon en 1847. Il a fait un grand nombre de bustes et de médaillons, ainsi que des statuettes très appréciées que l’on peut voir au musée de Cholet.

En 1851-1852, construction d’une maison école et d’une mairie. Les bâtiments sont constitués de deux classes et de deux logements pour les instituteurs, et d’une pièce pour la mairie. En 1872, une école libre de filles est ouverte par les sœurs de Saint Gildas des Bois. Le cimetière situé à l’origine autour de l’église est transféré à la sortie du bourg, sur la route de Saint Fiacre.

À la fin du XIXème siècle, le phylloxera détruit le vignoble. Charles Brunellier, armateur nantais et ami de Jean Jaurès et de Benjamin Huet, maire de Maisdon, défendent les intérêts des vignerons.

L’histoire de la commune en détails